Rocheservière magnifique ville situé en Vendée
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M. BINOIS Florian
Gérant du Cabinet CEDI
Diagnostic Immobilier Obligatoire :
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– Repérage de l’amiante
– Contrôle de la présence des termites
– Contrôle de l’installation électrique
– Contrôle de l’installation de Gaz
– DPE (Diagnostic de Performance Energétique)
– ERP (Etat des Risques et Pollution)
Diagnostic Immobilier Conseillé mais Non-Obligatoire :
– Métrage de la superficie du bien à louer ou du lot de copropriété à vendre. (CARREZ / Surface Habitable / surface au sol)
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L’étymologie de Rocheservière est toujours sujette à beaucoup de discussions et de suppositions. La première hypothèse fait état d’origine très ancienne (Rupes Cerviera = Rocher des Cerfs).
Une autre possibilité est l’origine pré celtique, tirée de l’ancien occitan signifie : ROCA : roche, rocher. CERVIERE : le cervier est le chasseur de cerfs.
Enfin, d’autres avis évoquent plutôt « La Roche sur Rivière ».
Avant la révolution de 1789, ce qui compose la commune de Rocheservière comprenait 4 paroisses :
En 1789, les paroisses disparaissent au profit des communes. Les anciennes paroisses de Notre Dame et de St Sauveur sont réunies pour former, en 1791, la commune de Rocheservière. Puis, le 17 août 1827, la commune de La Grolle et celle de Saint Christophe sont rattachées à Rocheservière.
LA MAIRIE
Par la loi du 14 décembre 1789, les communes ont été créées comme étant les plus petites divisions administratives françaises.
Ainsi, la commune de Rocheservière et elle eut pour 1er maire, Marie-François Cormier, sieur de la Martinière puis Jean-François Sue, médecin chirurgien. Marie-François Cormier était ingénieur des Ponts et chaussées. C’est lui qui élabora en 1804, à la demande de Napoléon les plans d’une ville nouvelle, la Roche sur Yon appelée alors « Napoléon ».
En 1789, Jean-François Sue, oncle du romancier Eugène SUE est élu avec son ami le notable Goupilleau pour représenter la paroisse de Rocheservière à Poitiers. Ils rédigent alors les cahiers de doléances qu’ils amèneront à Poitiers.
Mars 1793, la Vendée se soulève. Les premières émeutes dans le canton ont lieu, à St Sulpice-le-Verdon, et à Rocheservière. S’en suit la bataille de Montaigu, et les premières victoires des royalistes.
Républicain convaincu et représentant des républicains dans la commune, Jean-François Sue est menacé, tout comme les notables investis dans la vie municipale. Le maire et tout son conseil sont emprisonnés par les Blancs, les royalistes, dans la mairie avec l’intention de les massacrer le soir même de leur capture. Ils y restèrent 50 jours. Grâce à l’intervention du curé de la paroisse de la Grolle, Julien Mitrecey, Jean François SUE put s’échapper et se réfugier à NANTES.
Le projet de la mairie actuelle a été conçu par Charles LUBIN de BAUDRY d’ASSON, maire jusqu’en 1830. La construction s’est faite de 1834 à 1836 au prix de 1500 fr. Le bâtiment a été prévu pour accueillir une école primaire, une salle de mairie, la Justice de paix, un dépôt de sûreté. Des halles furent également édifiées. Celles-ci étaient réparties de part et d’autre du bâtiment central et un passage au centre du bâtiment assurait la liaison entre les deux.
LE VIEUX PONT
Le petit pont sur la Boulogne aurait été construit à l’époque Gallo-Romaine. Situé en contrebas de la butte, ce pont gallo-romain enjambe la rivière appelée Bedonia (819) puis Bolonio au XIIème. On peut penser que ce pont remonte au moins au Xème siècle. Il fut longtemps l’unique voie de passage sur la Boulogne tout au moins sur le territoire de Rocheservière. Il est composé de 4 arches de style roman dont la voûte est en plein cintre et les pierres taillées placées en berceau, style antérieur au XIIème. La 5ème arche coté moulin est de style gothique avec sa voûte en ogive, en arc brisé, restaurée sous cette forme au lendemain de la révolution. Le petit pont est classé monument historique. Suite aux événements de la révolution et des guerres de Vendée, il fut en partie détruit lors des combats des 16 et 17 juillet 1794, le bourg étant précédemment tombé aux mains des soldats républicains en septembre 1793.
Mais son encrage historique est dû au combat des 19 et 20 Juin 1815 – le lendemain de la défaite de Waterloo –
Bref rappel historique : Le retour de Napoléon au pouvoir connu sous l’appellation des 100 jours (20 mars – 23 juin 1815) provoque l’exil du roi Louis XVIII et déclenche le 15 mai un soulèvement dans l’ouest de la France. Napoléon y envoie une « force militaire considérable » de plus de 20 000 hommes.
C’est le combat de Rocheservière qui marque la fin de cette insurrection vendéenne. L’armée royale commandée notamment par de Suzannet et d’Autichamp, disperse le 19 juin, les chasseurs du général Travot au village de la Grolle. Le lendemain, le 20 juin, dans les rues et sur le vieux pont, ont lieu des combats acharnés. Mais la victoire revient aux impériaux du Général Lamarque. Les Vendéens perdent plusieurs de leurs chefs dont Constant de Suzannet. Vaincus, ils regagnent alors définitivement leurs chaumières.
Dans ses mémoires écrites à Sainte Hélène, Napoléon dit que s’il avait disposé, au moment de la bataille de Waterloo du 18 juin, de seulement 10 000 hommes de plus, soit la moitié de ses troupes occupées sur le territoire de l’ouest de la France, sa destinée en aurait été changée.
Rocheservière et La Vendée auraient-ils ainsi contribué à l’échec de l’un des plus grands stratèges militaires de tous les temps ? et à la fin du 1er Empire ?
Monsieur de Suzannet enterré dans l’église de Maisdon en Loire-Atlantique
Monsieur du Réau de la Gaignonnière, un des 200 soldats du roi Louis XVIII : enterré dans le vieux cimetière de Rocheservière.
En septembre 1823, la Duchesse d’Angoulême, fille de Louis XVI, s’arrête à Rocheservière lors de son pèlerinage dans l’Ouest. Elle gratifie alors la municipalité d’une somme de 500 francs de l’époque afin de restaurer le vieux pont désormais entré dans l’Histoire de France, ce qui explique le style différent de la 5ème arche.
Anecdote : elle est accompagnée en Vendée par Tureau, chef des colonnes infernales qui ravagèrent le territoire de la Vendée militaire, de février à mai 1794. Rappelé à Paris pour cause d’échec, il fut acquitté le 19 décembre 1794 sous le prétexte qu’il n’avait fait qu’exécuter les ordres du gouvernement. Il fut nommé par la suite ambassadeur d’empire aux U.S.A. de 1803 à 1811.
La circulation sur ce pont a toujours été d’une grande intensité. Les voituriers, toujours pressés, provoquaient des accidents au point que le 15 mai 1840, le Préfet de Vendée contraignit le maire de la localité, Mr JOLLET, à prendre un arrêté obligeant les conducteurs de diligence à traverser le bourg au pas ou tout du moins au petit trot.
Au milieu du pont, côté moulin, une tête de proue, sculptée dans la pierre, rappelle un personnage romain mais son origine exacte demeure inconnue.